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« Huîle de La Réunion » décline notre identité et représente notre image d'huile tropicale !

LA DISTILLERIE

La Fontaine Aromatique se situe sur la côte Ouest de l’Île de la Réunion (classée au patrimoine mondial de l'UNESCO) à la Fontaine Saint-Leu, un petit village de mi-hauteur perché à 250 mètres d'altitude entre « mer et montagnes ». 

 

L'exploitation et les champs de production sont situés sur la côte « sous le vent » (à l'abri des vents). Les cultures profitent en été d'un climat tropical chaud et humide (33 degrés en moyenne) et de pluies abondantes. Elles bénéficient d'un temps plus doux mais sec l'hiver; les températures clémentes ne descendent pas en dessous des 16 degrés et les pluies sont rares.

 

Le terrain sur lequel nous cultivons nos plantes aromatiques à parfum et médicinales (PAPAM) est composé d'un sol de nature argilo-limoneuse. Ce sol riche et fertile, resté en friche pendant plusieurs décennies nous permet aujourd'hui de cultiver des plantes aromatiques tropicales et bien d'autres. 

 

Quelques variétés, telles-que le romarin, le tea-tree originaire d'autres contrées se sont bien adaptées aux conditions climatiques et nous permettent de profiter de leurs précieux bienfaits.

 

Le terrain est morcelé tel un jardin géant en plusieurs petits « caro » (expression créole pour désigner une parcelle). 

 

Nous produisons une dizaine de variétés de plantes aromatiques et médicinales; principalement de tea-tree, de citronnelles et de romarin, les géraniums rosat et citronné. Nos plantes vivent en symbiose.

 

Au-delà des cultures, les autres variétés distillées que sont l'eucalyptus, le niaouli, le cryptoméria ou la cannelle par exemple, sont issues de cueillette sauvage sur des sites naturels non pollués chez des propriétaires particuliers, apiculteurs ou sur le domaine forestier de l'ONF. 

 

L'entretien des cultures fait partie des tâches les plus contraignantes du métier de distilleur. Le travail s'effectue majoritairement à l'aide de petit matériel motorisé tel que la débroussailleuse à dos ou des outils tels que la pioche pour le désherbage, binage des adventices* (plantes indésirables). 

 

La récolte s'effectue généralement à l'aide d'outils manuels tel que la faucille, le sécateur ou la scie télescopique afin de prélever uniquement les parties les plus intéressantes des plantes (feuilles/fleurs) ou des arbres (jeunes rameaux et sommités fleuries) tout en les laissant se régénérer avant une prochaine intervention quelques mois plus tard.

 

Une fois récoltées elles sont acheminées à la distillerie. Elles sont ensuite directement distillées ou alors mises en préfanage (pour certaines variétés tel que le romarin) afin  d'améliorer le rendement d'huile.

Thym à la reunion
feuilles sechees
feu de bois disstillerie
hydrolats alambic

1000 L

contenance

250 kg

matière végétale

100ºC

vapeur d'eau

1 à 24h

de distilation

L'alambic en cuivre, d'une contenance de 1000 litres nécessite une grande quantité de matière végétale à récolter (environ 250kg pour le remplir). L'extraction des huiles s'opère à la vapeur d'eau (environ 100 degrés) et à basse pression.

 

Le temps de distillation dépend de la plante : à titre d'information, il faut environ 1h pour le cryptoméria ou l'eucalyptus, 1h30 pour le tea tree et pratiquement 24h pour les racines de vétiver...

 

Une part importante de la distillation consiste à recueillir non seulement la quantité mais surtout la qualité de l'huile en récupérant l'ensemble des fractions odorantes et ne pas arrêter la distillation trop tôt.

 

En effet, certains composés aromatiques ayant de grandes valeurs thérapeutiques peuvent être distillés bien après les autres alors que l'on pourrait croire la distillation terminée !

 

Ces huiles dites « complètes » sont réputées et prisées du consommateur pour leurs vertus médicinales et olfactives.

 

Une distillation pratiquée de manière industrielle rapide (20 minutes en moyenne) va quant à elle, privilégier la quantité au détriment de la qualité.

Haute Valeur Environnementale

Notre exploitation bénéficie de la certification Haute Qualité Environnementale (HVE), le plus haut des trois niveaux de la certification environnementale des exploitations agricoles.

 

Nous pratiquons l'agroécologie. La démarche consiste à (ré)associer ou (ré)concilier le développement agricole à la protection de l'environnement et à la biodiversité en respectant les ressources, (sans les épuiser) !  

 

Nos produits, issus de production strictement locale sont 100 % purs et naturels. En prime, l’appellation « Ecovert », notre propre label, vaut gage de fraîcheur et qualité optimales!

Nos plantes sont cultivées en symbiose* : association de  plantes cultivées et plantes sauvages, en pratiquant des méthodes douces et respectueuses de l'environnement (binage manuel, diversification de cultures).

 

Les résidus de plantes distillées sont utilisés en paillage des cultures en guise de couvert végétal naturel.

 

Toutes ces petites actions contribuent à la préservation des éléments qui nous entourent tels que le sol, l'eau, l'air, la flore et la faune sauvage

 

Une fois l'an un ami apiculteur vient installer son rucher d'une vingtaine de ruches au milieu de nos cultures ainsi nos amies les abeilles butinent à cœur joie et pollinisent la flore avoisinante afin de nous offrir leur succulent miel.

 

L'usage de produits de synthèse et phytosanitaires y est assurément proscrit! C'est « l'essentiel...»

 

Enfin notre slogan:  « Huîle de La Réunion » décline notre identité et représente notre image d'huile tropicale !

FONCTIONNEMENT DE L'ALAMBIC

Distillation à la vapeur d'eau

Avec cet alambic en cuivre la distillation s'effectue à la vapeur d'eau, on appelle cela l'hydrodistillation.

 

Le principe consiste à extraire l'huile essentielle que renferment les plantes par entraînement à la vapeur d'eau.

 

L'alambic est placé sur un four à bois, il est rempli d'une quantité d'eau que l'on chauffe jusqu'à produire de la vapeur d'eau. Il est ensuite chargé de plantes, la vapeur traverse ces dernières, au passage, elle capte les molécules odorantes qui forment l'huile essentielle. 

Ce mélange d'huiles + eau est ensuite réfrigéré et liquéfié. Il traverse l'essencier  qui va permettre de séparer l'huile et l'eau. 

 

Pour en savoir plus et connaître tous les détails, mais surtout sentir le merveilleux parfum des huiles essentielles de La Fontaine Aromatique venez visiter !

alambic en cuivre
alambic en cuivre
alambic en cuivre
L'huile essentielle

L'huile essentielle (HE) du latin essencia « nature d'une chose » est la fraction odorante volatile extraite des végétaux.

 

Il s'agit  d'un concentré de molécules développées par les plantes pour se défendre contre les agressions de l'environnement aussi bien par les agents physiques (l'ardeur du soleil notamment) que contres les agents biologiques (bactéries, virus, champignons, insectes, vers, animaux herbivores...)

 

L'huile essentielle est hydrophobe et ne contient jamais d'eau ni autre additif, elle est 100% pure à la sortie de l'alambic. Elle se présente sous forme d'huile à l'odeur très prononcée et peut-être colorée.

Elle est insoluble à l'eau mais soluble dans un corps gras (tel que l'huile d'amande douce, le miel ou le lait).

QUELS SONT LES USAGES D'UNE HUILE ESSENTIELLE?

 

L'industrie de la parfumerie et de la cosmétique sont les principales consommatrices d'huiles essentielles.

 

L'aromathérapie exploite les propriétés naturelles des huiles essentielles pour un usage thérapeutique en usage interne par voie orale mais aussi en usage externe massage et inhalation.

 

Dans l'agro-alimentaire on utilise aussi des huiles essentielles pour incorporer des saveurs aux aliments.

 

Elles s'utilisent également en diffusion comme parfum d'ambiance.

L'hydrolat

L'hydrolat aromatique (HA) est le produit de la vapeur d'eau distillée, il est récupéré à la sortie de l'essencier. Parfumé, il se présente sous forme d'eau limpide généralement incolore. Sa concentration en principes actifs est faible.

QUELS SONT LES USAGES D'UN HYDROLAT ?

 

Les hydrolats plus doux que les huiles essentielles constituent une alternative intéressante, notamment pour les jeunes enfants ou les femmes enceintes et les animaux. Ils ont une action psycho-émotionnelle ou énergétique, mais agissent également sur le corps physique. 

 

Ils s'utilisent généralement en spray pour des soins, plaies, rafraîchissement, masques, problèmes de peau, répulsif anti-insectes sur nos animaux, etc.

 

Ils s'utilisent également à la maison pour faire le ménage comme assainissant et désodorisant.

ORIGINES DES HUILES ESSENTIELLES

Un bref historique pour comprendre les origines des huiles essentielles

Tout commence par l'utilisation des plantes médicinales...

 

Dans une tombe vieille de 60 000 ans découverte à Shanidar, dans le Kurdistan irakien, un homme de Neandertal a été inhumé au milieu de plantes médicinales.

 

Depuis probablement plus de 20 000 ans, les peuples aborigènes d'Australie utilisent les plantes desquelles l'eucalyptus, pour se soigner.

 

Le plus ancien recueil consacré aux plantes médicinales qui soit connu est un papyrus égyptien datant de 1500 avant Jésus-Christ.

 

Ce sont sans doute les Égyptiens qui, les premiers, parvinrent à extraire les essences des plantes, en essorant au dessus d'un récipient des tissus remplis d'une plante fraîche, ou peut-être imprégnés de l'essence de la plante évaporée par la chaleur. 

L'enfleurage dans une matière grasse était une technique parfaitement maîtrisée, et même ritualisée.

Les origines de l'aromathérapie: la distillation à la vapeur

Le plus vieil alambic en terre cuite, datant d'environ 5000 ans a été découvert à Mohenjo-daro au Pakistan sur un site où s'établit la civilisation à l'age du bronze...

 

On attribue au médecin perse Avicenne, vers l'an 1000 la mise au point du procédé de distillation   des plantes à la vapeur permettant d'en extraire les huiles essentielles  grâce à l'utilisation  d'un alambic à serpentin. Mais les Arabes avaient déjà, à cette époque, une grande science de la distillation.

guotte huile essentielle sortant de l'alambic

Le procédé est importé en Europe au cours du XIIIème siècle.

 

En 1512 le médecin alchimiste Allemand Hyeronymus Braunschweig décrit un procédé de distillation utilisant un système de refroidissement pour faciliter la condensation et la collecte du distillat.

 

La distinction entre huile essentielle et hydrolat n'est faite qu'au début du XVIème siècle. La connaissance des huiles essentielles et leurs composants se poursuit au XVIIème siècle.

 

L'essor de la chimie et l'apparition des premiers médicaments de synthèse font ensuite passer les huiles essentielles au second plan.

René-Maurice Gattefossé (1881-1950), ingénieur chimiste Français, est considéré comme un des pères fondateurs de l'aromathérapie moderne. En 1910, il est victime d'une explosion dans son laboratoire. Tous les traitements conventionnels ayant échoués, il plonge ses mains gravement brûlées dans un récipient d'huile essentielle de lavande. Stupéfait par sa rapide cicatrisation, il décide alors d'étudier les propriétés thérapeutiques des huiles essentielles. Il invente le terme « aromathérapie » pour désigner l'utilisation médicale des extraits aromatiques des plantes.

 

De nos jours, nous pouvons citer quelques figures majeures de l'aromathérapie, tels le Dr Daniel Pénoël ou Pierre Franchomme et bien d'autres. 

L'Histoire de la distillation à La Réunion

On a commencé des essais de culture de géranium à parfum en France vers 1820 mais elle a été limitée par les conditions climatiques (gel en hiver). On l'acclimata ensuite en Corse, Espagne puis en Afrique du Nord.

 

Le géranium rosat fut introduit sur l'île « Bourbon » (Réunion, ancien nom) vers 1870 à la Plaine des Palmistes, à la Plaine d'Affouches en 1882 et à la Plaine des Cafres.

De là, la culture descendit, gagna les hauts du Sud-Est et ensuite partit à la conquête des hauts de l'Ouest, son site de prédilection.

 

Cette culture a connu un très grand développement entre les deux guerres avec plus de 15 000 hectares.

 

Les premières exportations d'huile essentielle étaient de seulement 40 kg en 1876.

 

La production était en moyenne de 150 tonnes par an de 1900 à 1970 avec un pic de production de 178 tonnes en 1968 avant de connaître un déclin progressif avec une stagnation à 40 tonnes en 1985 puis la fin des grandes cultures dans les années 1995-2000.

 

La culture du géranium a connu un déclin progressif et s'est raréfiée jusqu'à sa quasi disparition à cause de la concurrence accrue des pays voisins comme Madagascar où le coût de la main d’œuvre est plus que compétitif. 

 

Suite à cela, la culture de la canne à sucre à pris le relais et plus tard ont suivi le maraîchage, l'élevage ainsi que les cultures de diversification. 

 

Aujourd'hui nous pouvons compter une autre pratique agricole, celle que je prône, il s'agit de l'agroécologie.

 

Aujourd'hui quelques petites distilleries traditionnelles de géranium subsistent dans les Hauts de l'île, nous gardons espoir de faire perdurer la passion et promouvoir les richesses de notre île !

L'alambic
Origines des HE
La distillerie
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